Sondage sur les pères – Fiche technique

Faits saillants du sondage

De pourvoyeur à éducateur

L’une des données les plus marquantes du sondage concerne leur perception de leur rôle en tant que père. Invités à indiquer s’Ils se voyaient davantage comme un modèle, un éducateur, un donneur de soins et d’affection, un protecteur ou un pourvoyeur, les pères canadiens répondent d’abord « pourvoyeurs » (43 %), alors qu’il s’agit du dernier élément de la liste pour les pères québécois (12 %). À l’inverse, 37 % des pères québécois se voient comme un éducateur, comparativement à 16 % chez les pères des autres provinces. (TABLEAU 1)

Un partage plus équitable des responsabilités familiales

Au chapitre du partage des tâches domestiques, 27 % des pères canadiens affirment que celles-ci sont toujours ou principalement effectuées par leur conjointe ou conjoint, tandis que cette proportion est de 17 % pour les pères québécois. Quant au partage des tâches liées aux soins des enfants, 31 % des pères canadiens indiquent qu’elles sont toujours ou principalement effectuées par leur conjointe ou conjoint, comparativement à 21 % chez les pères québécois. (TABLEAU 2)

Coparentalité et garde partagée

Autre trait distinctif, les pères québécois sont plus nombreux à estimer que la garde partagée à parts égales entre les deux parents constitue la meilleure option en cas de rupture (85 % contre 75 % des pères canadien). De même, ils sont plus nombreux à accorder la plus haute importance au concept de coparentalité, qui se définit comme le fait, pour les parents, de travailler en équipe pour s’occuper de leurs enfants (89 % contre 79 %). (TABLEAU 3)

Des attentes plus élevées envers les politiques publiques qui favorisent l’engagement paternel

Au chapitre des politiques publiques soutenant l’engagement des pères, le sondage s’est intéressé à deux d’entre elles, soit le congé parental et la conciliation famille-travail. Dans les deux cas, les pères québécois témoignent d’attentes plus élevées que leurs homologues canadiens. Dans l’ensemble, 77 % des pères québécois et 65 % des pères canadiens estiment très important que les pères bénéficient d’un congé à la naissance d’un enfant et qu’ils soient encouragés à l’utiliser. Quant à l’accès à des mesures de conciliation famille-travail, 78 % des pères québécois et 65 % des pères canadiens disent y accorder la plus haute importance. (TABLEAU 4)

La pandémie, un révélateur ?

Pandémie oblige, le sondage s’est intéressé à l’impact du confinement sur divers aspects de la vie familiale. Bien que la crise sanitaire ait bousculé le quotidien des familles, une majorité de pères, dans des proportions similaires chez les québécois que canadiens, disent y avoir vu un impact positif sur le temps passé avec leurs enfants (64 % au Québec, 65 % dans le reste du Canada) et sur la qualité de la relation avec leurs enfants (respectivement 50 % et 55 %). Toutes proportions gardées, les pères canadiens sont toutefois plus nombreux à avoir perçu des impacts positifs sur le partage des responsabilités familiales (43 % contre 28 % au Québec), sur la relation avec la conjointe ou conjoint (40 % contre 28 %), sur la santé psychologique de leurs enfants (25 % contre 14 %) et sur leur propre santé psychologique (23 % contre 13 %), suggérant que la pandémie ait pu agir encore plus fortement comme révélateur qu’un autre modèle était possible, un modèle dans lequel pères et mères pourraient former un meilleur partenariat pour, ensemble, s’occuper de leurs enfants. (TABLEAU 5)

Deux cultures, deux modèles matrimoniaux

Le choix du modèle matrimonial révèle une autre différence culturelle importante entre les pères du Québec et ceux des autres provinces. Au Québec, les pères se divisent à parts égales entre ceux qui sont mariés (51 %) et ceux qui sont conjoints de fait (49 %), tandis que dans les autres provinces, le modèle du mariage demeure largement dominant (90 % de pères mariés contre 10 % conjoints de fait). (TABLEAU 6)